Le pickleball, c'est de famille !

15 avril 2025

Ce mois-ci, notre rendez-vous qui évoque la pratique du pickleball dans les clubs se penche sur des équipes très famille, un duo père-fils et un autre mère-fille. Le pickleball, un sport intergénérationnel ? La famille Ngin et la famille Kerrand en sont les parfaits exemples !

Tennismen dans l'âme, Laurent (51 ans) et Benjamin (15 ans) sont aujourd'hui des joueurs de pickleball assidus. Le papa et le fiston, licenciés à l'US Ezanville-Ecouen, ont l'habitude de jouer des tournois de tennis en double ensemble. Désormais, après la découverte du pickleball, ils prennent l'un et l'autre presque davantage de plaisir à jouer en équipe dans cette nouvelle discipline.

"L'ambiance est plus conviviale que dans les tournois de double en tennis, on joue en compétition avec Benjamin, mais sans pression, juge Laurent Ngin. Je suis un ancien prof de tennis et je trouve que le pickleball est plus facile à appréhender sur le plan technique. Sur la tactique, c'est très différent. Il faut un vrai temps d'adaptation. Mais globalement, c'est moins dur. Le pickleball permet aussi de réduire les écarts de niveau entre les joueurs."

Et puis il y a bien sûr le plaisir de jouer en famille. Benjamin compare l'expérience avec celle du tennis. "D'une manière générale, j'aime jouer avec mon père au tennis ou au pickleball, on a pris nos habitudes. Je trouve qu'on a plus confiance en l'autre durant nos matches, on n'a pas peur de ce que l'autre va faire. Dans le pickleball, la stratégie est importante. Comme on se comprend plus vite, c'est un avantage par rapport à une équipe avec deux joueurs qui n'ont pas la même connaissance de l'autre. Et quand on gagne une médaille ou un tournoi, c'est encore mieux quand ça se passe avec une personne de sa famille !"

Car effectivement, les Ngin ont déjà performé même s'ils sont 'jeunes' dans la compétition de pickleball. Lors de leur premier tournoi, au CT Rose des Vents, ils sont passés à deux points de la finale. "On est inscrits à la DUPR (classement international), détaille Laurent. Nous sommes déjà tous les deux classés 3,5. C'est surtout Benjamin qui suit ça de près, mais on est bien motivés pour aller plus haut. Même si nous n'avons pas encore franchi le pas d'acheter des raquettes personnelles, comme pour le tennis. On va sûrement y réfléchir..."

Laurent et Benjamin Ngin, déjà classés, et bien mordus !

Les Kerrand de mère en fille

Du côté de la famille Kerrand, l'achat d'une raquette neuve et adaptée est également au centre des réflexions, notamment pour la maman, Valérie. Car le duo mère-fille (Clémence) est à fond dans cette aventure familiale du pickleball. C'est Valérie la première qui a initié la découverte de ce sport. "Je suis une ancienne 15/2 au tennis, mais j'ai dû arrêter pour des raisons physiques. En lisant un article dans Elle qui parlait de pickleball, je me laissée tenter par une journée découverte en 2023. Ça a été immédiatement un bonheur, un déclic pour moi. J'ai retrouvé des sensations d'il y a 30 ans. Je jouais au beach tennis et au padel, des sports que j'aime beaucoup, mais le pickleball m'a paru tellement facile d'accès et ludique. Dans la foulée, j'ai appelé Clémence pour lui dire qu'il fallait que nous nous lancions toutes les deux dans le pickleball. Car nous avions pour projet de faire une activité ensemble."

"Je crois que ça faisait plaisir à ma mère de faire quelque chose avec moi et j'ai tout de suite répondu favorablement à sa demande, se souvient Clémence. J'ai joué au hockey sur gazon, ça n'a pas beaucoup de rapport, et j'ai fait quelques stages d'été de tennis, mais j'ai trouvé la prise en main du pickleball presque 'facile'. J'avais aussi de découvrir un sport nouveau. A Nantes, le club est très cool, les gens sont très accueillants et même s'il y a assez peu de jeunes, je me suis sentie tout de suite très à l'aise."

Car c'est au club Pickleball Nantes que l'histoire a commencé, grâce aux conseils de Ronan Le Roch, le président qui est l'un des meilleurs joueurs français. La mère et la fille ont tout de suite pris du plaisir à jouer ensemble et à progresser, au point d'atteindre récemment la finale d'un K25 à Lorient. Entre une maman active et une fille étudiante, ces moments de partage sont précieux. Valérie raconte : "Clémence n'avait pas comme moi une longue expérience dans le tennis, elle avait très peu joué par le passé, mais elle aussi a très vite pris du plaisir dans le pickleball et elle s'est vite bien débrouillée. On s'est même lancées récemment dans des tournois. Sans objectif particulier. Mais victoire ou défaite, on prend énormément de plaisir des ces tournois, qui se déroulent sur une seule journée mais qui nous ont permis de découvrir une nouvelle communauté où règne un véritable esprit de convivialité."

Clémence abonde : "On se retrouve au moins une fois par semaine au club où il y a beaucoup d'horaires d'entraînement proposés et on a rajouté presque naturellement des tournois à notre programme. Cela nous permet de passer du temps ensemble, du temps agréable. Je pense qu'au-delà du sport, cela contribue à améliorer notre relation mère-fille. Au début, ce n'était pas forcément simple car il y a des reproches qui méritent d'être dits d'un côté et de l'autre. On n'a pas toutes les mêmes qualités. Mais désormais, on est complices, on se connaît parfaitement bien. Et nos discussions 'à la maison' s'en trouve plus ouvertes, je trouve."

Un sport qui fluidifie la communication entre les générations, n'est-ce pas là la plus belle de toutes ses qualités ?