Ferro et Mannarino vers le 3e tour

10 février 2021

Fiona Ferro et Adrian Mannarino sont au troisième tour à Melbourne. Caroline Garcia, Alizé Cornet, Alexandre Muller, Corentin Moutet sont éliminés comme Ugo Humbert, malgré deux balles de match face à Nick Kyrgios.

Ferro file vers Swiatek

Sur la lancée de ses performances de la fin de saison 2020, Fiona Ferro a jouté une nouvelle belle victoire aux dépens d'une tête de série, la n°17 du tournoi, la Kazakh Elena Rybakina (6/4, 6/4), qu'elle avait déjà dominée à Roland-Garros l'année dernière. Très solide, "Fio" n'a concédé qu'une seule fois sa mise en jeu et a commis beaucoup moins de fautes directes que sa rivale (27 contre 42).A 23 ans, c'est la première fois que la Française atteint le troisième tour de l'Open d'Australie. La reine de Roland-Garros Iga Swiatek sera sa prochaine adversaire. Fiona affichait ses ambitions après ce succès."Ma victoire contre elle à Roland-Garros m’a aidée car avant, elle avait un ascendant psychologique sur moi. J’ai passé un cap l’an dernier car j’ai compris que je n’étais pas obligée de faire des matchs de folie pour battre des filles mieux classées, donc je ne me mets plus de limites."Le tableau simple dames

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C'est la première fois de sa jeune carrière que Fiona Ferro accède au 3e tour de l'Open d'Australie.

Mannarino, c'est costaud !

Un match plein ! Adrian Mannarino (n°32) n'a pas laissé la moindre ouverture au Serbe Miomir Kecmanovic, 41e mondial, pour avancer vers le 3e tour (6/1, 6/2, 6/4). Avec 10 aces, 41 coups gagnants, le gaucher a étouffé son adversaire du jour pour égaler sa meilleur performance à Melbourne (3e tour en 2018).Alexander Zverev (n°6) ou l'Américain d'origine française Maxime Cressy sera son prochain adversaire.Le tableau du simple messieurs

© Tennis Australia/ NATASHA MORELLO

Qualifié pour le 3e tour, Adrian Mannarino aura l'opportunité d'aller pour la première fois en deuxième semaine à Melbourne, en simple.

Herbert-Mahut du bon pied

Vainqueur du tournoi en 2019, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut sont têtes de série n°8 cette année à Melbourne, mais ils figurent parmi les favoris. Le duo a parfaitement entamé sa "campagne" en battant le Japonais Nishioka et l'Italien Mager 6/2, 6/3.

Alizé s'en est allée

En tout début de journée, l'Américaine Ann Li, 69e mondiale, a eu raison de la combativité d'Alizé Cornet au deuxième tour (6/2, 7/6). L'Azuréenne a obtenu deux balles de un set partout dans le tie-break, en vain.

© Tennis Australia/ Mark Peterson

Le premier match homérique d'Alizé Cornet a laissé des traces dans son physique. Elle s'arrête au deuxième tour.

Muller a fait de son mieux

Lucky loser et heureux vainqueur de son premier match sur le grand circuit (voir l'appel d'Emilie), Alexandre Muller avait fort à faire pour son deuxième tour face à l'Argentin Diego Schwartzman, tête de série n°8. L'apprentissage a été dur (6/2, 6/0, 6/3), malgré 13 coups gagnants du Français, soit 3 de plus que le demi-finaliste de Roland-Garros 2020...Pour bien des raisons positives, "Mumu" n'oubliera pas ce séjour à rallonge en Australie !

© Tennis Australia Samer Alrejjal

Fin de la belle histoire pour Alexandre Müller, mais quelle belle expérience !

Moutet, un set d'espoir

En conquérant joliment le premier set au jeu décisif 7 points à 1, Corentin Moutet a espéré l'exploit face à Milos Raonic (n°14). Mais le Canadien a ensuite fait parler sa puissance (26 aces) pour s'imposer 6/7, 6/1, 6/1, 6/4. Pas trop de regret à nourrir pour le gaucher parisien : il n'a pas réussi à obtenir de balle de break et il a encaissé un total de 70 coups gagnants.Le bilan reste positif pour Moutet qui avait conquis au premier tour une victoire de haute lutte face à l'Australien John Millman.

© Paul Zimmer

Face à Milos Raonic, le combatif Corentin Moutet a dû mettre un genou à terre.

Osaka déborde Garcia

Malgré un bon début de match, Caroline Garcia a logiquement subi la loi de Naomi Osaka (n°3), très constante du début à la fin, notamment sur son service (6/2, 6/3). La lauréate du tournoi 2019 n'a pas concédé la moindre balle de break à la Française et a décoché 23 coups gagnants.La Japonaise a fait forte impression en session de nuit sur la Rod Laver Arena. "Caro" a tout de même affiché un niveau de jeu porteur d'espoir dans ce tournoi. Elle était fataliste face au niveau adverse."J’ai fait un bon match, il est loin d’être parfait mais ces matchs contre les meilleures ils sont intéressants pour en tirer de bonnes leçons. Je vais bien analyser ça avec mon père. C’est la première fois que je la jouais et sur un match comme aujourd’hui la plus grande difficulté c’est son service, elle sert fort, trouve beaucoup de zones et elle fait beaucoup de points gratuits et puis ça met aussi la pression sur ses propres jeux de service."

© Tennis Australia/ ROB PREZIOSO

Caroline Garcia a subi la loi de Naomi Osaka, l'une des favorites pour le titre.

Beau et cruel pour Humbert

Malgré deux balles de match sur son service à 5-4 au quatrième set, Ugo Humbert (n°29) a dû rendre les armes face au chouchou du public Nick Kyrgios, 47e mondial, au terme d'un match spectaculaire et plein de rebondissements (5/7, 6/4, 3/6, 7/6, 6/4 en 3h26).Auteur de 30 aces (27 pour le Français), Kyrgios s'en est sorti presque par miracle en prenant tous les risques dos au mur.Pour Ugo, le scénario est cruel (une faute en revers et un passing gagnant de l'Australien l'ont empêché de conclure). Mais ce duel en "night session" devant un public déchaîné sera riche en apprentissage pour le jeune Lorrain, au-delà d'avoir fait du bien aux fans du tennis tant l'ambiance et le niveau de jeu furent séduisants.

"Je suis touché, je suis déçu, ça se voit je crois c’était un beau combat, je pense qu’on a fait un gros match, constatait Ugo. Il méritait la victoire un peu plus que moi je pense. J’ai du mal à être lucide sur le match . Je trouve que j’ai bien tenu avec mon service, mais du fond j’ai eu du mal à proposer du jeu, j’ai eu du mal à faire ce que je voulais faire, être agressif, j’ai beaucoup raté. Lui a très bien servi.

L’ambiance était géniale, même si parfois c’était très bruyant, ça faisait bizarre j’ai lutté pour garder ma concentration mais je crois que j’ai plutôt bien réussi. Mais Il n’y a pas un moment du match où je me suis senti complètement libéré. Avec lui on peut s’attendre à tout, il aime faire le show... Mais je me suis quand même régalé."