Alice Robbe : "Une expérience unique"

10 août 2023

De retour de Chengdu, en Chine, après avoir remporté le bronze lors de la 31e édition des jeux mondiaux universitaires, Alice Robbe, 23 ans, revient sur son expérience, ses émotions, ainsi que son début d’année 2023 réussi.

Alice, tu as rapidement intégré le top 200 mondial en début d’année, c’était une belle façon de la commencer 2023… 

J’ai une progression qui est assez régulière sur les deux dernières années, donc c’était une étape mais c’est vraiment dans la continuité de l’année entière. C’était cool, parce que ça m’a permis d’accéder à des nouvelles choses, par exemple j’ai joué des "qualifs" en Grand Chelem pour la première fois donc c’était vraiment sympa ! 

Tu as disputé les qualifications de ton premier tournoi majeur à Roland-Garros et ensuite tu as joué celles de Wimbledon aussi. Comment ça s’est passé ? 

C’était les deux premiers donc une vraie découverte pour moi parce que je n’ai pas joué les juniors. C’était tout nouveau et forcément une expérience vraiment sympa à vivre. J’essaie d’apprendre le plus vite possible pour me sentir à l’aise rapidement sur les sites, ce n’est pas forcément évident.

A Roland-Garros ça s’est plutôt très bien passé, à Wimbledon ça a été un peu plus compliqué parce que je n’avais jamais joué sur gazon. Je découvrais vraiment tout, donc forcément ça a été un peu frustrant de perdre au premier tour, mais en même temps c’était mes premiers matchs sur gazon et je dois me montrer patiente.

J’espère que l’année prochaine j’aurais cette expérience si j’y retourne et je jouerais peut-être un peu mieux.

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C’était comment de jouer son premier match en Grand Chelem à Roland-Garros, soutenue par un public français, dans cette belle ambiance ? 

Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de monde ! Je ne m’étais vraiment pas imaginée ça comme ça, c’était des supers moments à vivre. Déjà parce que mes proches étaient là, ils étaient très nombreux à être venus donc rien que pour ça c’était déjà top et en plus, il y avait beaucoup de monde. J’ai joué mon premier match sur le court 14, donc j’ai été baptisée directement on va dire (rires) mais ce sont des super souvenirs. Et surtout, c’était une période où je jouais plutôt bien, donc j’ai vraiment réussi à en profiter au maximum ! 

Tu reviens des Jeux Universitaires où tu ramènes le bronze après avoir été porte-drapeau : comment tu as vécu cette nouvelle expérience ? 

C’était beaucoup d’émotions. L’ambiance était extraordinaire, l’organisation était dingue, l’équipe de France s’est vraiment très bien entendue, on a passé des moments vraiment incroyables ! Cela fait une coupure dans la saison et même si j’ai joué au tennis ça m’a fait du bien, ça m’a permis de couper avec le circuit et franchement je ne regrette pas du tout d’y être allée. Même si ça m’a fait perdre trois semaines de circuit. Honnêtement, c’est une expérience qui est vraiment unique, ce sont des JO ! Je pense qu’il n’y a vraiment aucune différence avec les Jeux Olympiques en termes d’organisation, d’émotions et j’ai vécu presque trois semaines qui resteront gravées dans mes plus beaux souvenirs sportifs. Et de loin ! 

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Et le côté sportif ? Tu remportes la médaille de bronze, c’est une très belle performance ! 

Oui, c’était plutôt bien même si j’ai eu un niveau de jeu qui était moyen, mais j’ai réussi à passer plusieurs tours, en sauvant des balles de match régulièrement. J’ai fait de mon mieux, je suis aussi en fin de saison, je suis arrivée en étant fatiguée et je le savais. Mais le fait de jouer pour la France et d’être une équipe très soudée ça m’a aussi beaucoup aidé, on a passé des supers moments. On n’était pas loin non plus de faire une médaille en double mixte, on a perdu en quarts au super tie-break, j’ai fait la double dames aussi, ou on a perdu également en quarts, donc à un match de la médaille…On a passé des moments géniaux, à s’aider les uns les autres. Dans une saison individuelle, c’est ce qu’il manque un peu parfois, donc là c’est très différent. On était en équipe, il y a beaucoup de doubles et ça donne une ambiance de groupe qui est différente mais très appréciable de temps en temps dans une saison. C’est vrai que c’est une fierté aussi de pouvoir jouer pour son pays. J’ai rencontré plein de sportifs, de tous les sports et c’est des moments qui sont rares et qui sont hyper riches !

© Etienne Jeanneret et Guillaume Mirand

Alice Robbe, médaillée de bronze aux Jeux Universitaires

Tu peux nous parler de ta structure d’entraînement ?

Je m’entraine au club de Mondeville, en Normandie. C’est un petit club en termes de licenciés et qui est très tourné vers la compétition. Je fais ma préparation physique avec le club d’athlétisme. J’ai une structure un peu différente mais qui commence à être bien complète et avec des gens qui s’entendent très bien entre eux. Je pense que c’est vraiment nécessaire, donc pour moi ça se passe très bien comme ça. C’est un peu atypique mais je m’y sens à l’aise et pour le moment ça fonctionne donc je n’ai pas envie d’en changer. 

Que peut-on te souhaiter pour les semaines, les mois à venir ? 

Très prochainement d’essayer de rentrer à l’US Open, ce serait vraiment top (elle est actuellement 225e mondiale). Après, il me restera un Grand Chelem à découvrir en janvier donc j’espère que j’aurais la chance d’entrer dans le cut de l’Australie aussi et puis après continuer à profiter, à progresser, à vivre mon projet qui avance tranquillement et voilà ! (Recueilli par Marion Theissen)