Le carnet de bord de Sarah Iliev, épisode 4

22 octobre 2021

Sarah Iliev, membre de la Team Jeunes Talents de BNP Paribas nous parle de son été, la rentrée et la vie au CNE sans oublier son premier entraînement sur le court Philippe-Chatrier !

Carte d’identité

Nom : Sarah Iliev

Age : 15 ans (03/10/2006)

Club : TC du Parc à Ostwald (ligue Grand Est)

Classement : -15

Signe caractéristique : membre de la Team Jeunes Talents, 259e au classement ITF juniors du 18 octobre 2021 et dans le top 15 mondial des joueuses nées en 2006 ou après. 

© FFT

Sarah Iliev, Sarah Rakotomanga, Maëlie Monfils et leur capitaine Grégory Carraz.

Un été bien occupé

Je vous avais quittés juste avant de partir en Coupe d’Europe avec l’équipe de France en Roumanie. On y a perdu au double décisif en demi-finales des qualifications contre la Roumanie justement. C’est dommage car on a toujours envie de briller avec le maillot bleu, mais j’espère que ce n’est que partie remise.

J’ai eu 15 jours de vacances dans la foulée et j’en ai profité pour partir 3-4 jours en Bulgarie où vivent mes grands-parents et ensuite je suis restée chez moi à Strasbourg. J’ai retapé la balle tranquillement après 10 jours de repos avant de reprendre l’entraînement à Paris. J'ai ensuite ecnhaîné les tournois en Italie, en Espagne, puis à Rakovnik en République Tchèque avant un Grade 3 en Allemagne, à Ingelheim, où j’ai perdu en finale contre Flavie Brugnone.

Quelques douleurs à ne pas négliger

J’avais eu mal au poignet gauche avant l’été et j’avais dû m’arrêter 10 jours. Les examens ont révélé une petite lésion mais je n’ai pas vraiment de douleur.

Il n’y a pas grand chose à faire à part mettre de la glace et renforcer mon poignet, alors c’est ce que je m’applique à faire avec des exercices quotidiens sur les appareils de musculation isométrique des kinés.

On a aussi effectué des modifications sur ma raquette en mettant un deuxième grip sur la partie haute du manche, là où je mets ma main gauche pour me forcer à moins casser le poignet en revers.

© C.Guibbaud / FFT

Entraînement sur le central

La semaine dernière, j’ai eu la chance de jouer pour la première fois sur le Court Philippe-Chatrier où je me suis entraînée deux fois avec Diane Parry. C’était la première fois que je foulais ce court et ça m’a vraiment fait bizarre car, même vide, il est très impressionnant.

Quand Loïc Courteau m’a annoncé qu’on allait faire deux sets j’ai cru qu’il rigolait mais non ! Il était vraiment sérieux. On en a même fait trois !

Jouer contre une bonne joueuse comme Diane, sur un court aussi parfait que le court Philippe-Chatrier, dans des conditions auxquelles je ne suis pas habituée, c’était une super expérience. D’autant plus que c’était vraiment un rêve de jouer sur ce court !

Il y a des baies vitrées, on voit des gens un peu partout même si les gradins sont vides. Ça résonne énormément, le court en lui-même est très grand car il y a beaucoup de recul, il a aussi fallu que je m’habitue au rebond car Diane joue très bombé, c’était impressionnant.

J’ai perdu 6/2, 6/1, 6/1 mais c’était plus serré que le score ne l’indique. Le vendredi, on a rejoué ensemble et j’ai perdu 6/4, 6/1, je crois. J’espère qu’un jour j’aurai l’occasion de disputer un match de Roland-Garros sur ce court. Au moins, j’aurai déjà cette expérience derrière moi.

Rentrée scolaire

Après une pause bienvenue cet été, il a bien fallu reprendre les cours. Je suis entrée en seconde cette année et ça m’intéresse beaucoup plus que l’an dernier, j’ai l’impression qu’on apprend vraiment de nouvelles choses. J’ai commencé les cours un peu en retard car j’ai manqué la première semaine à cause d’un tournoi.

Là, on commence à avoir nos premiers devoirs à rendre, mais ça va s’intensifier ces prochaines semaines. J’ai cours 1h30 à 2h par jour en visio avec Acadomia, toujours avec les mêmes profs et on est quatre élèves dans ma "classe".

En plus de ça, j’ai deux études par semaine avec une prof qui vient au CNE, le mardi et le jeudi de 19h à 20h30. Cela nous permet de demander de l’aide sur certains sujets quand on en a besoin. On a de grosses journées: 8h-20h30 souvent. Le plus difficile, c’est lors des semaines de tournois parce qu’on ne peut pas toujours se connecter aux cours en direct, mais heureusement on peut accéder aux enregistrements des cours après.

Et puis, la directrice d’Acadomia nous suit de près. Si jamais on est un peu en retard, elle nous remet dans le droit chemin. Ce n’est pas toujours très agréable mais elle fait ça pour notre bien et je pense que c’est une bonne chose. De toute façon je vais m’accrocher car l’objectif reste le bac ! C'est ce que mes parents me demandent et moi je le veux aussi. C’est important pour l’avenir.

La vie au CNE

C’est vraiment sympa de vivre au CNE. Déjà parce qu’on est dans les meilleures conditions pour s’entraîner et aussi parce qu’on a l’impression de faire un peu partie d’une famille. On croise souvent les joueurs professionnels qui viennent s’entraîner. L’autre jour par exemple, il y avait Gaël Monfils et Elina Svitolina (6e joueuse mondiale). J’ai croisé Elina en salle de muscu. Je faisais du physique et je n’ai pas réalisé tout de suite. J’ai relevé la tête et elle était là! Ça fait bizarre de la croiser comme ça, mais elle est super gentille.

D’ailleurs ils sont tous sympas avec nous. Richard Gasquet, Gilles Simon, Nicolas Mahut… Ils sont drôles et nous donnent des conseils, Parfois même, ils nous lancent des défis quand on fait des tests physiques pour nous encourager à nous dépasser. C’est vraiment sympa comme ambiance de travail et ça nous motive bien.

Prochaines échéances

Là, après deux semaines d’entraînement à Paris, je repars ce vendredi à Monastir (Tunisie) pour y disputer deux 15 000$. Je dois passer par les qualifications et j’espère réussir à me qualifier ce que je n’ai encore jamais fait sur ces tournois.