Le club de ma vie : Alain, du TC Creully

27 octobre 2020

Direction la Normandie et le Calvados pour ce nouveau chapitre du "Club de ma vie", avec un président très actif en poste... depuis 22 ans !

Le club-house est votre deuxième maison ? Vous êtes très impliqué dans la vie de votre club de tennis ou, tout simplement, vous aimez y passer du temps pour y jouer, mais pas seulement ? Dans cette rubrique, nous vous invitons à évoquer "le club de votre vie".

Nom : Alain Le Mieux

Meilleur classement : 30/1

Club : Tennis Club de Creully

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Comment avez-vous découvert le tennis ?

J’ai 73 ans, je suis originaire de Tourlaville dans la Manche. J'ai très vite été attiré par le sport : j’ai joué 13 ans au football, et mon oncle était président d’un club. Après un passage par Paris, je suis arrivé dans le Calvados à l’âge de 35 ans. Avec ma famille, on a alors essayé le tennis.

Nous avons pris des cours puis nous sommes venus habiter à Creully. Un cousin m’a dit de passer dans le club local qui venait tout juste de se créer. J’ai adhéré... et adoré !

Un jour, j'ai dit au président de l’époque "Ce sport me plait, je voudrais devenir éducateur". Mon intention était de faire partager aux jeunes ce que j’avais appris durant mes années d'apprentissage. Cela a duré pendant quelques années et j’aimais tellement ce sport que j’ai aussi passé l’examen d’arbitre.

Depuis combien de temps exercez-vous des fonctions au club ?

Je suis au bureau depuis 35 ans. Et c'est en 1998 que je suis devenu président... il y a 22 ans donc ! Malheureusement, j’ai des soucis familiaux et j’aimerais qu’il y ait du sang neuf pour prendre la relève. Mais il n’est pas question que je laisse tomber le club.

Qu’est-ce qui vous plait dans cette fonction de président ?

Le contact avec les adhérents. Cela permet de rencontrer beaucoup de monde, de découvrir de nombreux aspects de la vie fédérale, et de faire plaisir aussi. Puis, j'aime le tennis et la compétition.

Je fais du sport depuis l’âge de 10 ans, donc la "compèt'" est dans mon corps. Je joue au tennis entre 5 et 10 heures par semaine. Quand je ne joue pas, je ne suis pas bien !

© FFT

Une belle réunion pour la galette des rois 2020.

Quelle sont les infrastructures du club ?

Nous avons commencé avec deux courts extérieurs avant d’en rajouter un troisième. Puis il y a deux ans, le nouveau maire a réussi à monter un projet de financement pour des courts abrités, grâce notamment à une aide fédérale. Et aujourd'hui, nous avons deux belles structures couvertes.

Comment décririez-vous le TC Creully ?

C'est un club familial où tout le monde se tutoie. Nous essayons de faire connaissance très vite avec les nouveaux adhérents. Tout le monde est impliqué. Nous avons deux juges arbitres de bon niveau. Avec eux et les nouvelles structures, nous allons pouvoir organiser des tournois Open. Et il faut être fort en Normandie, entre la pluie et le vent, pour organiser des tournois !

Le club possède aussi un vrai esprit de compétition : il y a 8 équipes seniors hommes et 6 femmes, plus toutes les équipes des enfants. Notre équipe première joue en RM2, ils sont classé 4/6, 5/6, 15... de très bons joueurs donc.

© FFT

Le président de la ligue de Normandie Olivier Halbout et le président de la région Hervé Morin étaient présents pour l'inauguration des courts couverts.

Combien avez-vous de licenciés ?

Depuis la construction des courts couverts, nous sommes passés à 265 adhérents, dont 160 enfants. En 1984, il y avait 70 licenciés, pour 29 enfants ! Cette augmentation est le fruit du travail de longue haleine des brevetés d’Etat.

Notre enseignant, Arnaud Carabeufs, fait un travail extraordinaire. Les gens se téléphonent et se disent "Tiens tu devrais aller à Creully, car l’enseignant est très bien". C’est aussi grâce à lui que le club est en pleine santé.

Et depuis un an, Romain, un promu du club qu’Arnaud a formé, est aussi devenu enseignant. Il a souhaité devenir DE et a réussi son examen. Cela récompense la très bonne ambiance du TC Creully.

© FFT

Les très attendus courts couverts !

Comment avez-vous géré le confinement et la suite de la crise sanitaire ?

Pendant le confinement, nous avons demandé le chômage partiel. Nos enseignants n’étaient pas ravis, ils disaient : "On veut être payés mais quand on travaille !". Mais les circonstances étaient exceptionnelles. Par ailleurs, nos adhérents n’ont pas demandé à être remboursés des leçons qui n'ont pas pu avoir lieu.

Financièrement, nous sommes donc sur de bons rails malgré tout. J’ai surtout la chance de pouvoir compter sur des membres du bureau exceptionnels, qui sont très investis.

Quels sont vos meilleurs souvenirs liés au club ?

Quand notre DE a eu son examen : il a été éducateur et on ne pouvait pas le payer autant qu’on le voulait. Alors quand il a été pris, c'était vraiment une belle fête.

Nous avons également deux champions du monde de tennis transplantés dans notre club. Ce sont des choses qui font plaisir. Sans oublier une joueuse en senior qui a été championne de Normandie et qui a disputé les finales de régions à Roland-Garros. Tous ces moments sont fêtés au club.

Est-ce que vous suivez le tennis professionnel ?

Absolument. Tout à l’heure (l'entretien a été effectué vendredi 23 octobre, ndlr), je regardais le tournoi d'Anvers. Quand la télévision est disponible, je suis les compétitions. Mais je dois aussi partager avec mon épouse, qui me reproche parfois : "Tu n’es pas marié avec moi, mais avec le tennis" !