Lois Boisson : "L'objectif est d'être top 100 dès l'année prochaine"

4 avril 2024

La jeune française de 20 ans, qui vient de remporter deux ITF de suite, "cartonne" sur terre battue. Après avoir été blessée en 2022, elle revient à son meilleur niveau et se montre ambitieuse pour la suite.

Deux titres ITF en deux semaines, 10 victoires d'affilée... Ces derniers jours ont été couronnés de succès. Comment as-tu vécu ces succès ?

Cela faisait plusieurs mois que je jouais sur dur et j'ai décidé d'abord de faire une semaine de prépa sur terre, à Nice, dans mon club. Le premier tournoi que je gagne était à Chypre, dans un "resort" avec toutes les infrastructures sur sur place.  Au premier match, je joue tout de suite contre la tête de série n°1 du tableau. Je l'avais déjà jouée, je savais que ca allait être dur mais que que pouvais gagner et j'ai fait un très bon match.

Plus le tournoi avançait, mieux je jouais. Sur les trois derniers matchs, je n'ai perdu que trois jeux... Bon j'ai aussi eu de la réussite sur quelques balles, les scores auraient pu être plus serrés ! 

Puis j'ai enchaîné avec un nouveau titre en Espagne, à Terrassa, avec des matchs un peu plus compliqués. Mais c'est une très bonne période, oui. 

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Est-ce que tu t'attendais à atteindre ce niveau si vite sur terre battue ?

C'est la surface où je suis la plus performante donc je m'attendais à avoir plus de résultats que sur dur. Je savais aussi que l'adaptation allait être rapide mais je ne m'attendais pas à gagner 10 matchs de suite, clairement pas.

Pour ceux qui ne te connaissent pas, quel est ton style de jeu ?

Je suis agressive du fond de court. Je m'appuie sur un gros service et mon coup droit. Je me décale beaucoup sur ce coup. J'ai une balle assez liftée, qui explique aussi que je préfère la terre. Côté revers, je varie pas mal avec mon slice. 

Comment est née cette préférence de la terre ?

J'ai commencé le tennis à huit ans, à Dijon. Et de 8 à 11 ans, je jouais surtout en indoor car il ne fait pas beau à Dijon (rires). Mais à 11 ans, je suis partie au TC Beaulieu, à côté de Nice, et presque tous les courts étaient en terre extérieure. C'est là où j'ai appris à jouer sur cette surface.

Tu as été longuement blessée en 2022...

Quand j'ai commencé le circuit, je suis montée 500e avant de devoir couper pendant 10 mois. De fin 2021 à l'été 2022, j'ai été blessée à l'épaule. Je suis beaucoup redescendue et les premiers tournois de reprise étaient compliqués. J'ai dû changer de technique pour moins solliciter l'épaule et retrouver mon niveau. 

Comment organises-tu tes entraînements aujourd'hui ?

Je suis licenciée à Nice pour les matchs par équipe et j'y fais quelques semaines d'entraînement. Mais je m'entraîne surtout vers Lyon, sur le site de la ligue, à Bron. J'ai été trois ans là-bas donc il nous laisse les infrastructures pour l'entraînement, c'est top. Mon coach, Florian Reynet, habite à Lyon. Ma famille est à Annecy et mon prépa physique aussi donc j'alterne entre tous ces endroits. 

Quelle est la suite de ton programme ?

Après mon titre en Espagne, je devais faire un (WTA) 125 à Barcelone mais l'enchaînement était trop compliqué, il fallait rejouer le lendemain de la finale. Donc je ne joue pas cette semaine et je reprends lundi sur un "75000$" en Suisse. Après j'irais à Rouen, si j'ai une invitation. Sinon il y a des WTA au Portugal. En fait, le but est normalement de ne plus trop faire d'ITF jusqu'à "Roland".

Roland-Garros justement, un gros objectif de la saison  ?

En fait, l'objectif cette année est de pouvoir jouer les "qualifs" de "Roland" avec mon classement. Le cut est environ 235e donc c'est possible (elle est 285e aujourd'hui, ndlr). S'il y a une invitation bien sûr, ça changera les choses... Mais oui j'ai envie d'y arriver par moi-même. Ensuite j'aimerais aller à Wimbledon et à l'US Open si j'ai le classement pour les faire. Et puis, l'objectif est de rentrer au plus vite dans le top 100, dès l'année prochaine.