Le CO Courcouronnes, tout neuf et aussi en fauteuil !

28 mars 2024

Pour ce nouveau carré para, nous vous proposons une visite au CO Courcouronnes. Refait à neuf il y a quelques années, le club essonnien en a profité pour lancer une section tennis-fauteuil qui grandit peu à peu.

Tout nouveau, tout beau. En 2018, le CO Courcouronnes Tennis s'est offert une deuxième jeunesse pour changer de dimension. L'ancien club essonnien a été rasé, un nouveau est sorti de terre. À l'exception notable de la structure des poteaux des deux premiers terrains couverts, tout le reste est rénové ! Le nouvel écrin propose quatre courts couverts isolés et chauffés, quatre extérieurs éclairés, un club-house flambant neuf et un parking. 

Cette mue impressionnante pousse alors le club à réfléchir à de nouvelles activités. Un autre sport de raquette ? Du tennis-santé ? L'idée du paratennis est également évoquée. "À la base, on a démarré cette activité car une joueuse du club travaillait à l'APF (la plus importante association française de défense et de représentation des personnes en situation de handicap et de leurs proches), se souvient Florian De Choiseul, directeur sportif du club. Nous avons commencé par des animations, au printemps 2019, qui touchaient alors un public pas vraiment sportif. Puis des cours ont commencé à être donnés à partir de septembre 2019. Et petit à petit, des joueurs au profil plus sportif sont arrivés".

Des profils variés

Aujourd'hui, la section para du club francilien compte 12 joueurs, principalement des personnes entre 50 et 70 ans. Mais les profils sont divers, tout comme les activités proposées."Il y a des personnes assez âgées, qui jouent des balles à maximum une ou deux poussées de fauteuil, avec lesquelles on met en place des jeux sur la capacité de déplacement, précise le directeur sportif. Il y aussi un joueur dans le top 100 français, Paty Koti Bingo, qui pourrait d'ailleurs être mieux classé, mais qui est semi-professionnel au basket, ce qui lui prend du temps. Un autre joueur vient de nous rejoindre : il est dans le top 200 français et commence à gagner des TMC. Puis j'ai des profils entre ces deux groupes-là, qui peuvent faire de vrais matchs mais plutôt en double".

© FFT

Paty Koti Bingo, joueur du club, figure dans le top 100 français de la discipline.

Pour le président du club, cette section paratennis est à la fois un sacrifice économique et une satisfaction "éthique"."Financièrement, c'est clairement compliqué à entretenir, explique Alexandre Garcia, aux manettes du CO Courcouronnes depuis octobre 2022. C'est beaucoup d'heures de cours pour Florian, des cotisations à moindre coût pour les adhérents, une grosse organisation à mettre en place... Mais il faut faire abstraction de cet aspect, car socialement, ce que l'on apporte est très important. Pour certains joueurs, cette activité sportive à travers le tennis est quasiment leur unique sortie de la semaine. Ils mettent parfois beaucoup de temps à venir, car leur état de santé est compliqué. Mais ils ne louperaient ça pour rien au monde."

Des projets en stock

Dans les années à venir, le CO Courcouronnes veut continuer de développer cette section en prenant notamment contact avec des centres de rééducation, conduisant ainsi à de nouveaux recrutements. Un autre objectif est de lancer davantage de tournois paratennis, alors qu'un TMC a été organisé l'été dernier et un autre cet hiver.

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"Dès l'année prochaine, on va essayer d'en faire un deuxième durant l'été, confirme Alexandre Garcia. Et d'ici 2028, on a pour objectif de lancer un troisième tournoi. Pas forcément un TMC, mais plutôt du style Open pour ouvrir les inscriptions et avoir davantage de monde. J'aimerais aussi intégrer ces joueurs para dans notre tournoi classique du club, notre "Open de printemps". Ça va être un peu juste pour cette année mais on veut ouvrir une épreuve paratennis au sein de l'Open."

Rendez-vous dans les mois à venir pour de nouveaux projets donc. Quant à Florian De Choiseul, il ne regrette pas son choix de s'être intéressé au tennis-fauteuil il y a maintenant quatre ans.

"Je me suis formé sur le tard mais je ne suis pas déçu d'avoir pris cette décision. On a commencé avec cinq personnes, on est montés jusqu'à 14 l'an dernier, il y a eu quelques départs, quelques arrivées. C'est un métier qui permet de travailler avec tous les publics. Je donne des cours à des petits de 2018, à des ados, à des joueurs qui font de la compétition, à des personnes en fauteuil....Et même dans cette catégorie, il y a différents profils, des joueurs que je fais jouer sous des formats violet ou rouge, d'autres sur des grands terrains mais seulement en double, d'autres qui sont plus professionnels. C'est très varié. La variété, c'est aussi ce qui fait l'intérêt de notre métier."