Au-delà du possible dernier match de Caroline Garcia à Roland-Garros, le tennis féminin français compte sur trois filles ambitieuses en cette journée de lundi.
Carole Monnet, en mode offensif
Très convaincante lors des qualifications, Carole Monnet espère confirmer face à Katie Boulter en remportant une première victoire en Grand Chelem.
Alors qu’elle venait de décrocher son ticket pour le tableau final au dernier tour des qualifications, Carole Monnet (23 ans, 227e WTA) naviguait entre la surprise et la satisfaction d’un accomplissement finalement logique. "J’ai toujours cru en moi, lançait-elle alors. Je connais mon niveau, je sais de quoi je suis capable. Fin 2024, j’avais eu de bons résultats, j’avais même battu une joueuse du Top 30 (Yastremska, 34e WTA, ndlr). Si j’applique bien mes plans stratégiquement, que je suis appliquée et que j’ai toujours ce jeu très offensif, je pense pouvoir faire de grandes choses."
En début d’année, la joueuse du Biarritz Olympique avait été à deux doigts de se qualifier à l’Open d’Australie. Echouant sur la dernière marche, elle s’était blessée au tibia. Eloignée ensuite des terrains pendant trois mois, Carole Monnet a alors commencé par prendre du recul, avant de revenir plus forte : "Je monte beaucoup plus au filet, j’essaie de mettre la pression et de prendre la fille à la gorge. Mon objectif, c’est de faire mal jouer l’autre et ça marche bien."
Récente demi-finaliste aux tournois ITF de Saint-Gaudens et Trnava, elle a les yeux qui brillent lorsqu’elle évoque le tableau final de Roland-Garros auquel elle avait déjà participé en 2022, après avoir bénéficié d’une wild-card : "Mais j’étais tombée sur Karolina Muchova, ce n’étais pas un cadeau !", se souvient-elle. Cette fois, elle est bien installée Porte d’Auteuil où elle va attaquer son 4e match, après avoir notamment sorti Petra Martic lors de l’Opening Week. Et à 23 ans, elle se sent prête à surprendre encore ce public parisien qui l’a tellement portée la semaine dernière : "Ils ont été monstrueux ! Même dans mes plus gros rêves, je ne m’étais pas imaginé une telle ambiance. C’était juste fabuleux."
Affronte Katie Boulter (GBR, 38e WTA)
Diane Parry, l’heure de se rassurer
Après des mois de galère, Diane Parry (22 ans, 105e WTA) a enfin entraperçu le bout du tunnel. C’était à Madrid, il y a quelques semaines : la joueuse du TC Boulogne-Billancourt enchaînait trois victoires d’affilée, deux en qualifications et une dans le tableau final. Rien d’extravagant si ce n’est que ce n’était plus arrivé depuis octobre 2024. Le mois suivant, retenue en Billie Jean King Cup, Diane Parry s’était blessée au genou gauche, le début d’une interminable période de galère. Son parcours madrilène, puis sa victoire au premier tour des Internationaux de Strasbourg face à Leylah Fernandez, ou encore sa défaite serrée en trois sets face à Naomi Osaka à Saint-Malo sont donc autant de signes encourageants pour l’ancienne 48e mondiale.
Entraînée par l’Argentin Martin Vilar, Parry espère maintenant confirmer à Roland-Garros, théâtre de quelques-uns de ses plus beaux coups d’éclat : en 2022, elle avait notamment sorti Barbora Krejcikova , alors n°2 mondiale, au premier tour. Elle n’avait alors que 19 ans.
Affronte Robin Montgomery (USA, 116e WTA)
© Corinne Dubreuil / FFT
Diane Parry espère signer un nouveau coup d'éclat à Roland-Garros.
Léolia Jeanjean, sur de bons rails
Léolia Jeanjean (29 Ans, 103e WTA) aime Roland-Garros, la native de Montpellier l’a toujours clamé. Car c’est bien sur la terre battue parisienne qu’elle a vécu le moment le plus fort de sa carrière. En 2022, au deuxième tour, la Française, qui avait bénéficié d’une wild-card, avait sèchement battu en deux sets Karolina Pliskova, ancienne numéro 1 mondiale. Un moment resté gravé. Trois ans plus tard, alors qu’elle deviendra trentenaire en août, Léolia Jeanjean va participer à son 4e tournoi parisien d’affilée, toujours avec la même envie.
Contrairement à la dernière édition où elle était passée par les qualifications – avant de tomber devant Iga Swiatek au 1er tour –, la joueuse du TC Stade Clermontois a cette fois bénéficié d’une nouvelle wild-card. Une récompense logique au vu de ses résultats récents : trois finales ITF et une demie au WTA 125 de Saint-Malo. Désormais 100e mondiale (une première accession dans ce cercle pour elle), Léolia Jeanjean va s’appuyer sur cette spirale positive et appliquer sa tactique habituelle : profiter à fond.
Affronte Irina-Camelia Begu (ROU, 94e WTA)
© Nicolas Gouhier / FFT
Léolia Jeanjean vient d'intégrer le top 100 mondial pour la première fois de sa carrière.
À la 100e place du classement WTA ce lundi pour la première fois de sa carrière 🇫🇷#RolandGarros pic.twitter.com/Q0Qq5BEehj
— FFT (@FFTennis) May 26, 2025