Selena Janicijevic: "Des moments qu'on attend avec impatience"

17 mai 2023

Selena Janicijevic fait partie des joueuses invitées par la FFT à jouer le tableau principal de Roland-Garros 2023. La Française de 20 ans a confié sa joie de revenir dans un tournoi qu'elle a connu très jeune.

Selena, tu as reçu une invitation de la FFT pour jouer le tableau final de Roland-Garros. Qu'est-ce que tu as ressenti quand tu as appris la nouvelle ?

J'étais d'abord très contente, car on était beaucoup de candidates à pouvoir l'avoir. Alors faire partie des filles sélectionnées pour la wild-card, c'est juste super. Ça prouve aussi que le tournoi et la Fédération me font confiance.

Ce n'est pas ton premier grand tableau à Roland-Garros : tu en avais joué un en 2019, alors que tu avais 16 ans. Tu avais rencontré Iga Swiatek (défaite 6/3, 6/0)... On a connu des premiers tours plus faciles ! Quels sont tes souvenirs de cette édition ?

Oui, ce n'était pas évident comme premier tour (rires). C'était vraiment une grande surprise, à l'époque, d'être présente dans le grand tableau. J'étais encore sur le circuit juniors, je connaissais à peine le monde pro.

Mais c'était une super expérience. En plus, j'avais joué sur le court n°1 avec beaucoup de public. Ça m'avait montré le travail qui restait à faire pour rivaliser avec les meilleures mondiales.

La fiche joueuse de Selena Janicijevic

Depuis ce temps-là, je suis une joueuse complètement différente. Je me suis installée sur le circuit, j'ai eu des résultats... À "Roland", je serai une joueuse très différente par rapport à la Selena de 2019.

En janvier, tu as réussi à sortir des qualifications de l'Open d'Australie. Tu as perdu au premier tour du grand tableau (face à Juvan), après un premier set très accroché. En as-tu tiré des enseignements ?

Oui, c'était vraiment bien de vivre ça pour le premier Grand Chelem de la saison, de pouvoir sortir pour la première fois de ma carrière des qualifs d'un Grand Chelem. Je sais que je peux le faire maintenant.

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C'était vraiment une belle expérience. Le match du premier tour ne s'est pas déroulé comme je le voulais, car je me suis blessée au milieu du premier set. Mais ça va forcément me servir pour ce Roland-Garros et pour les prochains grands tournois.

Qu'est-ce qui change quand on passe d'un tournoi classique à un Grand Chelem ?

Tout change ! Les médias, les joueuses, le public... La dimension d'un Grand Chelem est énorme, tout est gigantesque, c'est top. Il n'y en a que quatre, ce sont vraiment des moments que l'on attend avec impatience quand on joue au tennis.

Quel bilan fais-tu après ces premiers mois de l'année 2023 ?

Comme je disais, je me suis blessée en Australie, et j'ai "out" pendant quelques semaines pour me rétablir. J'ai joué quelques tournois sur dur où ça ne s'est pas très bien passé.

Puis j'ai lancé ma saison sur terre battue et c'était un peu le déclic : les sensations et les victoires sont vite revenues. J'ai gagné un tournoi, j'ai fait demie sur un "60000" en Suisse (à Chiasso). Ça fait vraiment plaisir de revenir sur terre, là où j'avais eu mes meilleurs résultats l'an passé.