Devenue présidente de la ligue de Nouvelle-Calédonie en octobre dernier, Mélodie Dalle souhaite redonner une dynamique aux sports de raquette sur l'île. Rencontre avec cette jeune dirigeante pleine d'énergie.
Pouvez-vous vous présenter ?
Mélodie Dalle : J’ai 34 ans. En couple et sur le point d'accueillir notre premier enfant, je suis revenue m'installer en Nouvelle-Calédonie il y a bientôt trois ans. J'avais dû quitter notre belle île pour mes études, d'abord d'ingénieur à l'École Centrale Paris, puis en reconversion à l'ENAC pour devenir pilote de ligne. Pendant ces années hors du territoire, je cherchais toutes les excuses pour revenir plusieurs mois sur l'île dès que possible : les stages en école d'ingénieur, puis mon premier emploi en tant qu'ingénieur, et enfin mon premier poste en tant que pilote d'avion pour des privés.
Après une magnifique expérience de cinq années dans une compagnie européenne low cost, j'ai eu l’opportunité de pouvoir voler aux couleurs de notre compagnie locale internationale.
Comment êtes-vous tombée dans le tennis ?
Mélodie Dalle : J'ai découvert le tennis à l'âge de cinq ans dans le club de mon village, à l'époque dans l'Oise, mais je n'ai pas tout de suite accroché. Mes parents ont fait une autre tentative en me mettant dans le club de la ville d'à côté et là, j'ai bien accroché. Je m'entrainais peu, une heure par semaine, et faisait quelques tournois. J'étais bien prise plutôt par le ski alpin, sport dans lequel j'ai poussé à un niveau national. En revenant vivre en Nouvelle-Calédonie, et en m'éloignant du coup de la neige, je me suis plus investie dans le tennis, ce qui m'a permis de monter jusqu'à mon meilleur classement de 5/6.
Je continue à jouer, même si certaines années plus que d'autres, et j'adore partager les entraînements et les doubles mixtes avec mon compagnon. J'ai également pu représenter la Nouvelle-Calédonie aux deux dernières éditions des championnats de France 3e série.
Quel est votre parcours de dirigeante jusqu’à votre élection à la tête de la ligue ?
Mélodie Dalle : Je n'ai clairement pas eu un parcours standard pour arriver à la tête de la ligue. Je n'ai pas de passif dans un bureau à la ligue ou même dans un club, ce qui ne m'empêchait pas d'œuvrer, dans l'ombre, pour le tennis calédonien depuis mon retour en Nouvelle-Calédonie. Présente bénévolement aux divers événements, mais aussi plus spécifiquement en charge de la préparation des ramasseurs de balles et de leur gestion pendant le challenger de Nouméa depuis plus de deux ans, j'avais pu échanger avec de nombreuses personnes sur leurs envies, leurs aspirations, les manquements.
À l'approche de la fin de mandature de notre prédécesseur, nous nous sommes regroupés à 21, avec cette volonté de redonner une dynamique aux sports de raquette sur l'île, et pour cela de surfer sur la vague de changements qui s'était opérée dans l'année dans les bureaux de la majorité des clubs. De plus, après les récents événements (la Nouvelle-Calédonie a été frappée par une crise sociale importante en 2024, ndlr), nous avions envie d'aider à notre façon à la reconstruction de notre île via le sport. Je suis la présidente de cette liste, peut-être, mais bien d'autres personnes de cette liste auraient été tout autant légitimes à l'être si ce n'est plus.
Extrait du n°569 de Tennis Info